Le Chemin du Vin de la basse Ardèche au Puy ( 07-Ardèche )
Avant-Propos
Nous allons tâcher en quelques exposés, de mettre en exergue des éléments visuels et ainsi espérer retrouver l'historique de cette voie .
Nous nous appuierons sur des thèses existantes ; ainsi que sur des textes de différentes sommités reconnues .
IGN 2338- Ouest 1/25000
- Fragment visité de Peyre à la Bombine ( Août 2011 ).
- Parcours de Peyre à L' Échelette
- Parcours de Pierre Plantée ( côte 915 ) à Beauregard
- Parcours d Beauregard à Bel Air
Voie probablement antique qui a perduré durant le moyen âge,
pour presque disparaître au cours du 19 ème siècle .
- • Ardèche : Le Bas-Vivarais :
A la fin du 19 ème siècle , il existe TOUJOURS dans le paysage quelques routes muletières . Desquelles montaient le vin du bas-Vivarais vers les contrées du Gévaudan , de la Lozère et même vers les plateaux auvergnats ( Le Puy ).
En retour , et en échanges ; descendaient de ces chemins muletiers des convois de fourrages, de viandes , céréales de toute sortes , huiles , etc .....
Un peu d'histoire et de géographie :
Jusqu'au 19 ème , le Vivarais était ENCORE traversé par des axes est-ouest ; raccordant ainsi le Velay et le Gévaudan à la grande voie de circulation Nord-sud , celle de la vallée du Rhône .
La Regordane faisant exception ... !!
Au regard des multiples réflexions sur cette voie , un article important lui sera consacré , prochainement
- Les chemins " carrossables " ( chemins roulliers ) s'arrêtaient au pied des montagnes , ensuite le portage à dos d'hommes ou de mulet faisaient légion .. !!
A part à dos d'hommes et des difficultés ( saccols ) seuls les mulets pouvaient acheminer des
charges lourdes pendant de longues heures et sur de longues distances ..
- Se substituant aux drailes , ces chemins muletiers étaient parfois pavés ( cami ferra , chemin ferré ) et parfois même taillés dans le rocher.
- Ils courraient souvent sur les crêtes , pour économiser les ouvrages d'art tels que les ponts ; ne desservant rarement les villages et hameaux aux alentours. ( Faut il y voir peut-être une conception semblable à celle des voies romaines !!! )
- L'entretien de ces chemins muletiers se faisaient plus que rarement , car la " corvée " n'existait pas dans le Languedoc . !! L'état des "voies " était donc maintenu à prix d'argent ...
A propos de la politique routière de l'Ardèche au 18 ème siècle.
Voir les articles parus dans : Mémoire d'Ardèche et Temps Présent
- Dans le livret "Les muletiers de Vivarais et du Gévaudan " d'Albin MAZON , j'ai retrouvé un passage particulièrement intéressant où l'auteur évoque et parle des voies muletières du Bas -Vivarais en 1880.
voici l'extrait :
" Les dernières routes muletières, par les-
quelles montait le vin du Bas-Yivarais et des-
cendaient les céréales des hauts plateaux,
étaient au nombre de cinq.
La plus méridionale partait des Vans et, par
le Folclierand, la Rousse, Villefort et le Bley-
mard, arrivait à Monde.
Une autre partait de Payzac et, par la Croix-
de-Fer, aboutissait à Peyre, où elle se confon-
dait avec une troisième voie venant de Joyeuse.
De Peyre, la voie continuait vers Saint-Lau-
rent-les-Bains, où l'on a trouvé la trace de
thermes romains, et vers le col de la Felgère,
qui esta deux pas de l'Allier et de l'antique
voie Regordane.
Les deux voies restantes partaient de Lar-
gentière et se dirigeaient vers le Puy : la pre-
mière par Tauriers, Valgorge et Loubaresse,
et la seconde par Prunet, la Souche et la Croix-
de-Bauzon. Elles se rejoignaient au Bès, et de
là on continuait par Saint-Elienne-de-Lugda-
rès, Champlonge, la Verrerie, laChavade, la
Narce, Peyrabeille, Pradelles, la Sauvetat et
l'oratoire de Tareyres. C'était la grande
strade publique dont le baron de Monllaur
faisait hommage à l'évéque du Puy en
1295 .
Ces cinq routes ont été supplantées par les
deux grandes routes à roulage de la côte de
Mayres et de la côte de la Rousse, lesquelles
ont été, à leur tour, presque annihilées de-
puis par les chemins de fer.
"
C'est à partir de ce paragraphe , et de l'énumération de l'une de ces voies ( écrite en caractère gras ) que je vais tenter d 'évoquer et de décrire ce parcours millénaire .
Epoque moyen âge :
- Voir la La thèse de F.Brechon , appuyons nous dessus :
Extraits :
16e siècle1531-1534 : Des carnets de compte de bergers nous renseignent sur les communications à cette époque. Chargés de conduire les troupeaux de l’Hôtel-Dieu du Puy en transhumance inverse (hivernale) en Provence, dans la région d’Arles, ils empruntent le chemin de Lablachère à Luc. Une fois traversé le Chassezac au bas des Lèbres, les moutons se dirigent vers Montredon, Le Péage, Sédat… en suivant le camin ferrat sur le plateau des Beauzons (Bournassou et Grand Bois). Passant par le Champ Roux, sur les hauteurs de Faugères, le tracé ancien arrive au niveau du Serre de la Justice qui marque la limite de trois mandements : Joyeuse au sud-est, Paris (Petit-Paris) à l’ouest et Beaumont au nord. Ensuite, la route sépare les paroisses de Saint-André Lachamp et de Saint-Chaffre de Faugères, puis arrive au col de la Croix de Fer, avant de rejoindre Peyre.
à suivre ... voir le post : Le Chemin du Vin de la basse Ardèche au Puy
de Peyre à L' Échelette